Reconquérir des parts de marché
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« C'est au moins 50 % de parts de marché national qu'il faut reconquérir chez les négociants non producteurs. » Cet objectif fixé par Michel Le Borgne, animateur du pôle Paysage de la FNPHP (page 4), en dit long sur les difficultés rencontrées par les producteurs aujourd'hui pour s'imposer sur leur propre marché. Pour les Français, les obstacles ne sont pas tant liés au marché qu'à la capacité à y imposer leurs produits, malgré les discours sur le made in France.
Et si cette réflexion concerne ici le paysage, elle s'applique tout autant au secteur de la jardinerie : le bon printemps enregistré sur le marché du jardin a largement profité aux importations, comme le montre notre indicateur Médioflor-Lien horticole (voir le Lien horticole n° 1022 du 5 juillet dernier, pp. 14-15). Comme quoi la recherche du meilleur prix et de l'approvisionnement facile mène à un résultat identique, que l'achat se fasse via des appels d'offre ou entre entreprises privées...
Le problème n'est pas nouveau, c'est un euphémisme de le dire, mais il perdure, voire s'accentue. Désormais, ce discours est devenu audible dans notre société et il faut en profiter, mais, si l'on ne compte que sur la bonne volonté des acheteurs, la situation ne changera que trop lentement. Le monde de la production doit poursuivre son travail visant à mieux répondre aux attentes des clients autour du produit, en termes de services. Des initiatives comme Végéstock ou Végébase vont dans le bon sens. Elles doivent se développer vite pour aider la production dans sa reconquête de parts de marché. L'heure est à l'urgence, si l'on veut mieux profiter demain des périodes de conjoncture favorable !
PAR PASCAL FAYOLLE
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